Situé au nord d’Anvers, coincé entre la centrale nucléaire du même nom et l’immense port industriel, Doel est sans doute le spot urbex le plus connu de Belgique. Ce village quasi déserté, autrefois vivant et peuplé, est devenu en quelques décennies un véritable symbole : celui d’un lieu abandonné malgré lui, rongé par le temps, la pression urbanistique… et sublimé par le street-art.
Dans cet article, on t’emmène découvrir ce “no man’s land” unique en Europe, aujourd’hui incontournable pour tout passionné d’exploration urbaine.
Un village condamné par l’expansion du port d’Anvers
Doel a longtemps été un village flamand tout à fait normal : un moulin, une église, une place, une école, et environ 1 300 habitants.
Mais dans les années 1960, un projet gigantesque d’extension du port d’Anvers condamne progressivement le village. Les habitants commencent à être expropriés, certains acceptent, d’autres résistent.
Résultat :
- maisons murées,
- rues désertées,
- commerces fermés,
- bâtiments voués à la démolition… ou laissés à l’abandon.
Aujourd’hui, seuls quelques irréductibles vivent encore à Doel, mais l’essentiel du village a disparu de la vie quotidienne — même s’il continue de fasciner et d’attirer des visiteurs du monde entier.
Le street-art a transformé Doel en galerie à ciel ouvert
L’une des particularités les plus frappantes du village est son immense quantité de graffitis.
Des artistes belges et internationaux ont progressivement recouvert les façades grises et abandonnées de fresques colorées. Le style va du simple tag à de véritables œuvres murales.
Les must-see :
- les grandes fresques sur les anciennes maisons de la principale rue,
- le célèbre visage géant peint sur une façade,
- les graffitis contrastant avec la silhouette de la centrale nucléaire en arrière-plan,
- les messages militants laissés par les derniers habitants et défenseurs du village.
Pour les photographes, l’ambiance post-apocalyptique est un régal.
Pourquoi Doel est un spot urbex incontournable
✔ Une atmosphère unique en Belgique : mélange de village rural, d’architecture vide et de zone industrielle massive.
✔ Un terrain urbex “à ciel ouvert” : beaucoup d’endroits accessibles depuis la rue, parfait même pour débuter.
✔ Un contraste saisissant : moulins, petites maisons, centrale nucléaire comme décor.
✔ Une histoire récente, toujours vivante : Doel n’est pas seulement un décor, c’est une bataille sociale et politique qui continue.
Sécurité & légalité : ce qu’il faut savoir AVANT d’y aller
Même si Doel attire les explorateurs urbains depuis des années, il est important de rester prudent :
1. Certaines habitations sont encore occupées
Le village n’est pas totalement vide : respect absolu de la vie privée.
2. L’intérieur de certains bâtiments peut être dangereux
Toits affaissés, sols instables, structures fragilisées.
→ Entrer dans un bâtiment privé sans autorisation peut être illégal et risqué.
3. Doel est régulièrement surveillé
La police passe pour éviter vandalismes et incendies.
→ L’exploration extérieure est généralement tolérée.
→ L’entrée dans les bâtiments fermés ne l’est pas.
4. Respect du code urbex
- ne rien casser,
- ne rien voler,
- ne rien déplacer,
- ne jamais révéler d’accès sensibles.




