Un Lieu Mystérieux aux Portes de Paris
Le Domaine des Trois Colonnes, niché dans l’Essonne à une demi-heure de Paris, est devenu un spot incontournable pour les amateurs d’urbex (exploration urbaine). Avec ses 50 hectares de parc et son manoir anglo-normand abandonné, ce lieu est riche en histoire et en atmosphère. Les visiteurs y découvrent des vestiges d’une autre époque, mais aussi des œuvres de street art contemporaines, qui viennent égayer les murs dégradés du manoir.
Construit au XIVe siècle, ce domaine a connu de nombreux propriétaires, dont certains issus de la noblesse. Anne de Pisseleu, la maîtresse de François Ier, en fut notamment propriétaire, ajoutant à son histoire une touche royale. Au fil des siècles, ce lieu a accueilli des personnages illustres tels que Madame de Staël et Chateaubriand, qui y venaient pour des séjours littéraires en compagnie de Madame Récamier
Le jardin et les trois colonnes
Aujourd’hui, le Domaine des Trois Colonnes est marqué par la dégradation naturelle et les influences du temps. L’un des points centraux est la fontaine avec ses trois colonnes, qui donne son nom au domaine. Autour, les jardins en forme de cloître sont envahis par la végétation, créant une atmosphère entre jungle et ruines. À l’intérieur du manoir, les escaliers en bois, les plafonds effondrés, et les moulures autrefois splendides, témoignent d’une beauté passée et d’un charme désuet.
Les graffitis modernes et le street art apportent une énergie contrastée à cette scène de désolation. Les murs du manoir sont couverts d’œuvres aux couleurs vives, témoignant de l’empreinte contemporaine laissée par les visiteurs urbex
Une exploration à risques
Le Domaine des Trois Colonnes, bien que fermé au public, reste accessible aux aventuriers urbex avec prudence. La structure est instable, et certaines parties du manoir sont trop fragiles pour y entrer en toute sécurité. Pour ces explorateurs modernes, la ruine reste un terrain d’aventure où chaque pièce raconte une histoire.
Malgré la beauté unique du lieu, son avenir est incertain. Des associations locales militent pour sa réhabilitation, espérant l’ouvrir un jour au public pour en préserver l’histoire. Cependant, des projets immobiliers pourraient transformer une partie de ce domaine exceptionnel, alors que la nature continue de reprendre ses droits.