Mirapolis… rien que le nom fait surgir une vague de nostalgie chez ceux qui l’ont connu. Ce gigantesque parc d’attractions, construit à Cergy-Pontoise dans le Val-d’Oise, ouvrit ses portes en 1987 avec l’ambition de rivaliser avec les plus grands parcs européens. Pensé comme un hommage aux contes et légendes françaises, il proposait un univers unique, dominé par une figure spectaculaire : une statue de Gargantua haute de trente-cinq mètres, visible à des kilomètres à la ronde.
Le rêve, pourtant, fut de courte durée. Faute de fréquentation suffisante et plombé par des difficultés financières, Mirapolis ferme définitivement ses portes en 1991, à peine quatre ans après son inauguration. Depuis, il est devenu une véritable légende dans l’histoire des loisirs en France et, pour les amateurs d’urbex, un lieu fantasmé et mystérieux.
Que reste-t-il aujourd’hui de Mirapolis ?
Contrairement à d’autres sites abandonnés, Mirapolis n’a pas survécu intact à l’épreuve du temps. Sa célèbre statue de Gargantua a été détruite dans les années 1990, les attractions démontées ou revendues, et une grande partie du terrain a été réaménagée. Là où s’élevait jadis un parc coloré et bruyant, on trouve désormais des terrains vagues, quelques vestiges de structures et, pour un œil attentif, des traces discrètes de ce passé oublié.
Pour les explorateurs urbex, Mirapolis reste un site particulier. Ce n’est pas un lieu figé dans le temps comme une usine ou un manoir abandonné, mais plutôt une empreinte, un fantôme du passé. Ceux qui se rendent sur place parlent d’une atmosphère étrange, où la nature a repris ses droits, effaçant peu à peu les souvenirs de ce parc démesuré.
Mirapolis et l’urbex : mythe ou réalité ?
Beaucoup de passionnés cherchent encore “Mirapolis urbex” dans l’espoir de trouver des photos spectaculaires ou un site resté intact. La vérité est différente : il n’existe plus vraiment de parc abandonné à explorer. Le terrain est en partie privatisé, surveillé, et les rares traces encore visibles ne permettent pas une exploration comme on l’imagine.
Cela ne signifie pas que la magie de l’urbex s’arrête là. Mirapolis reste un symbole, une porte d’entrée vers l’envie de découvrir d’autres lieux abandonnés en France. Hôpitaux désertés, manoirs en ruines, usines figées dans le temps : l’esprit d’aventure qui pousse à chercher Mirapolis peut se vivre pleinement ailleurs.
